Le standard VSME , alternative à la CSRD..
Le standard VSME : un reporting volontaire et proportionné pour les ETI et PME
Alors que la directive européenne CSRD va progressivement aux grandes entreprises des obligations de reporting de durabilité via les ESRS, un autre dispositif, volontaire cette fois, existe : le VSME Standard. Conçu par l’EFRAG, il vise les micros, petites et moyennes entreprises non cotées, exclues du champ direct de la CSRD mais néanmoins concernées par les attentes croissantes de leurs clients, banques et investisseurs.
Le VSME a quatre grandes finalités :
- Faciliter les relations commerciales : répondre aux demandes de données de durabilité venant des grandes entreprises clientes.
- Améliorer l’accès au financement : fournir aux banques et investisseurs l’information nécessaire à l’évaluation des risques ESG.
- Renforcer la gestion interne : aider les ETI et PME à mieux appréhender leurs enjeux environnementaux et sociaux (pollution, santé et sécurité, etc.).
- Contribuer à l’économie durable et inclusive : créer un langage commun de durabilité adapté aux capacités des ETI et PME.
- Module de base (Basic Module) : il couvre 11 thématiques essentielles (B1 à B11), de la gouvernance à l’énergie, en passant par la biodiversité, l’eau, les déchets, la santé-sécurité ou encore la lutte anticorruption. C’est le socle minimal recommandé, en particulier pour les micro-entreprises.
- Module complet (Comprehensive Module) : il ajoute 9 thématiques (C1 à C9) répondant aux attentes plus poussées des investisseurs et grandes entreprises : stratégie climat, objectifs de réduction des émissions, risques climatiques, politiques droits humains, diversité des instances dirigeantes, revenus liés à des secteurs controversés, etc…
- Information pertinente, fidèle, comparable, compréhensible et vérifiable.
- Possibilité d’ajouter des indicateurs sectoriels spécifiques (ex. agriculture, construction, textile).
- Obligation de présenter des données comparatives à partir de la deuxième année.
- Souplesse sur les données jugées sensibles ou confidentielles (elles peuvent être omises si justifié).
- Cohérence attendue avec les états financiers, afin de renforcer la crédibilité de l’exercice.
- Environnement : consommation d’énergie et émissions de GES (Scopes 1 et 2), pollution, biodiversité (sites en zones sensibles), prélèvements d’eau, production et gestion des déchets.
- Social : effectifs par type de contrat et genre, accidents du travail, égalité salariale, formation.
- Gouvernance : condamnations et amendes liées à la corruption et à la fraude.
- Points forts : alternative pour les ETI qui devrait sortir du scope de la CSRD après l’adoption d’Omnibus 2, proportionnalité, simplicité relative, modularité, compatibilité avec les grandes normes, utilité pour la chaîne d’approvisionnement.
- Limites : caractère volontaire (risque de faible adoption), complexité qui reste non négligeable pour certaines micro-entreprises, dépendance aux exigences aval (banques, grands clients) qui pourraient pousser vers le module complet.